top of page

Paroisse Saint-Yves de la côte sauvage

Batz-sur-Mer   Le Croisic   Le Pouliguen

Historique des églises du Croisic

Les clochers du Croisic

 
l'église Notre-Dame de Pitié du Croisic
par Laurent Delpire

L’église du Croisic aurait remplacé une ancienne chapelle rattachée à l’hôpital et déjà dédiée à Notre-Dame. La première pierre du nouvel édifice est posée le 4 décembre 1494. L’édifice aurait été construit par la corporation des maîtres maçons de Lamballe. Par une bulle de 1501, le pape Alexandre VI permet aux habitants de consacrer la nouvelle église qui est officiellement bénite en 1507. Composée de trois nefs principales, l’église aurait été agrandie en cours de construction, d’où la présence d’une quatrième nef, la nef du Rosaire, au Sud. L’église est de style gothique flamboyant breton mais le déroulement du chantier laisse apparaître l’influence de la Renaissance dans certaines voûtes aux pendentifs et décors caractéristiques de cette période. L’église est entièrement couverte de voûtes en pierre de tuffeau. Plusieurs d’entre-elles conservent des peintures murales du XVIe siècle évoquant des scènes de la Bible et des Evangiles (Adam et Eve, la Genèse, la Sainte Trinité, les quatre évangélistes…). Le portail principal dit  » porte baptistère  » est terminé en 1528 et comprend deux portes jumelées séparées par un trumeau supportant une statue de la Vierge de Pitié. Concernant le clocher, une tour de bois couverte d’ardoises et construite en 1526 dominait autrefois l’édifice. La cloche la plus ancienne, la Michelle, datant de 1534 fut placée dans ce premier clocher. En 1680, l’exemple proche de la tour de Batz détruite par la foudre et reconstruite en pierre incite les Croisicais à rebâtir leur clocher, dans lequel l’ancienne cloche trouve place. Le clocher de pierre culminant à 56 mètres est terminé en 1700. L’ancienne isle de Batz dispose désormais de deux tours semblables qui marquent le paysage de la presqu’île durablement. En 1763, Le Croisic devient une paroisse indépendante de Batz. Pendant la Révolution, l’église sert à plusieurs usages laïcs qui, associés au saccage de 1793, ont endommagé et fait disparaître en partie beaucoup d’éléments décoratifs de l’intérieur du sanctuaire comme les retables, les vitraux ou les orgues par exemple. Le XIXe siècle se consacrera à la restauration de l’édifice, engagée en particulier par le dynamique curé Bigaré. Plusieurs objets sauvés du saccage ou provenant d’autres édifices religieux locaux seront placés dans l’église à cette époque. La quasi-totalité des vitraux date du XIXe siècle et du début du XXe. Seule la grande verrière est moderne (1967) suite à sa chute en 1963 sur le maître-autel. Ce sinistre, qui aurait pu être évité, laissa un chœur bien vide et dota l’église d’un vitrail aux couleurs moins chatoyantes que les autres vitraux. L’église Notre-Dame de Pitié du Croisic a fêté ses 500 ans en 1994 et est classée monument historique depuis 1906.

Depuis 1992, les membres de l’Association du Patrimoine de Notre-Dame de Pitié (anciennement Association du 500ème anniversaire de l’Eglise Notre-Dame de Pitié) œuvrent en partenariat avec la commune, le département et les services de l’Etat, afin d’assurer autant que faire se peut la conservation et la restauration de toutes les richesses de Notre-Dame de Pitié.

 

Chapelle du Crucifix
par Laurent Delpire

La chapelle située à l’entrée de la commune est due à l’initiative d’un riche armateur local, Radulphus Karahès, qui décide d’élever un sanctuaire à l’endroit où la tradition situe le baptême des premiers habitants de l’île de Batz au VIe siècle par St Félix, évêque de Nantes. Le vocable du Crucifix est peu courant en France, il rappelle la croix commémorative qu’a sans doute remplacée la chapelle. L’édifice possède un chevet à pans coupés très caractéristique. Le décor de style gothique flamboyant laisse une large place aux gâbles en accolade, aux fleurons et autres motifs très prisés à l’époque (gargouilles, cordelette…). La chapelle est désaffectée à la Révolution et sert de magasin à poudres pendant la première moitié du XIXe siècle. L’édifice est racheté en 1858 par l’abbé Bigaré, curé du Croisic qui le revend presque aussitôt en 1863 au baron Caruel de St Martin, propriétaire de la villa Saint Nudec sur la plage Valentin, à condition que la chapelle retrouve sa vocation cultuelle et ne soit jamais transformée en habitation particulière. Le baron puis son gendre le comte de Partz s’attachent à restaurer la chapelle; de nouveaux vitraux portant les armes de ces familles sont placés à la fin du XIXe siècle, la charpente est refaite. La chapelle est revenue dans le patrimoine de la Paroisse au cours des années 1960 grâce à l’abbé Renard. Des offices y sont célébrés pendant l’été et lors de certaines fêtes.

Le 25 mai 2012, à l’issue de plusieurs mois d’importants travaux de restauration et d’embellissement, le Père Frédéric Rousteau, curé de la paroisse, prononçait la bénédiction de la chapelle rénovée et enrichie de statues.

 

La chapelle de l’hôpital
par Marie-Madeleine Suire

Même au Croisic, beaucoup ignorent sans doute qu’il existe une chapelle au cœur de l’hôpital. Bien plus modeste et récente que la Chapelle du Crucifix, elle a pourtant un âge vénérable puisque sa bénédiction a eu lieu en avril 1874. Ce sont les Sœurs de Saint Vincent-de-Paul (Filles de la Charité), arrivées au Croisic en 1868 pour y fonder un orphelinat appelé « Maison des Lauriers », qui la firent construire au sein de l’ancien couvent des Capucins.

La loi de séparation des Eglises et de l’Etat chassa les religieuses. Plus tard, les bâtiments furent rachetés par la Ville et devinrent Hôpital en 1914. Des constructions nouvelles (Maison de retraite Les Lauriers, Foyer-Logement et services hospitaliers) ont bien changé l’aspect de ce lieu… mais c’est toujours la même chapelle depuis près de 140 ans.

L’état de la chapelle ne permet plus, actuellement, d’accueillir les personnes désireuses d’y venir prier individuellement, ni les célébrations de messes ou d’obsèques. La messe mensuelle destinée en priorité aux résidents et malades a lieu près de l’accueil, au salon de la "Côte sauvage".

 

 

 

 

 

 

 

bottom of page